La socio-esthétique s’est développée en France dans les années 60 au sein des hôpitaux psychiatriques par le biais d’esthéticiennes bénévoles. Ce n’est qu’en 1973 que se crée la première école de socio-esthéticiennes : le CODES. En 2003, la mesure 42 du plan cancer reconnaît la socio-esthétique comme un soin de support et permet en 2008 l’ouverture de deux écoles de psycho-socio-esthétique (PSE) en France.
La PSE utilise les soins esthétiques comme outil afin de créer une relation de confiance unique avec la personne et de répondre à certains de ses besoins spécifiques que ne prennent pas en charge les techniques traditionnelles. Elle porte une attention particulière à chacun afin de contribuer à un mieux-être et à promouvoir la santé. C’est une approche alliant relationnel et travail corporel.
- Le parcours de Solène Boute, psycho-socio-esthéticienne en USLD
« Aide-soignante en Unité de Soins de Longue Durée (USLD) pendant 8 ans, j’ai choisi de me réorienter professionnellement comme psycho-socio-esthéticienne afin d’aborder le soin différemment. Après une CAP d’esthétique et un diplôme de psycho-socio-esthétique, j’ai pris mes nouvelles fonctions fin 2014. Au sein de l’équipe pluridisciplinaire, mon accompagnement adapté s’inscrit dans le projet de vie des résidents.
Mes missions :
- favoriser bien-être et plaisir en développant un mieux-être physique, psychique et social,
- revaloriser/restaurer l’estime de soi,
- apaiser les tensions et les angoisses,
- aborder les soins autrement en améliorant le confort,
- agir dans la prise en charge de la douleur en complément des traitements médicamenteux,
- accompagner la fin de vie.
J’utilise différentes techniques : toilette de bien-être/confort, bain serviette, toucher sensoriel, bain relaxant, soin des mains… et supports : chariot Snoezelen, baignoire à jet hydromassant, huiles ou crème pour le corps…
J’essaie de réapprendre au résident un prendre soin de soi plus ludique et vraiment personnalisé, pour retrouver un plaisir simple.
La psycho-socio-esthétique entre dans l’amélioration de la prise en charge de la personne âgée et dans le cadre du projet de soin global. Cet accompagnement personnalisé à travers le toucher me permet d’établir une communication verbale ou non avec le résident, de créer un sentiment d’intimité positive pouvant amener à un lâcher-prise, parfois à des confidences, anecdotes diverses et parfois cocasses. C’est l’espace d’un instant un moment privilégié avec le résident, une tentative de lui faire oublier sa présence en institution. »